Topographie de la Matrice
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La Matrice est constituée de réseaux interconnectés. Dans l’histoire du Sixième Monde, elle a subi deux crashs majeurs, le premier en 2029, et le second en 2064. A la suite, de chacun de ces crashs, beaucoup de données ont été perdues, et les protocoles ont dû être revus.
Le Sixième Monde reste cependant un univers d’hyper-connexion dans la majorité des sociétés et des mégalopoles techniquement développées, avec des spécialistes bien équipés capables de s’infiltrer au plus profond de la Matrice.
Nœuds
Un nœud représente un espace matriciel qui se distingue des autres par ses caractéristiques physiques (objet connecté) ou sa sécurité (sous-réseau ou serveur top-secret d’une infrastructure).
Parmi les nœuds courants, on trouve les commlinks/cyberdecks, les appareils connectés (caméras, machines à café, …) et les nexus (qui, selon l’homogénéité de l’espace matriciel, peuvent représenter un simple serveur ou une ferme complète, jusqu’à un service cloud ou un sous-réseau complet).
Tout nœud sans-fil de la matrice peut être en mode « actif » (ouvert dans les 2 sens, autorisant le relai de connexion vers les autres nœuds à portée), « passif » (le nœud est détectable mais n’ouvre que les connexions autorisées en entrée) ou « caché » (il faut un scan pour le détecter).
WAN
Le World Area Network est un synonyme de la Matrice. C’est le réseau global qui couvre une grande partie du monde.
LAN
Un Local Area Network est un réseau local qui, interconnecté à d’autres réseaux locaux, contribue à l’existence du WAN. Chaque réseau local a son propre niveau de sécurité (dépendant de son gestionnaire, qu’il soit public, corpo ou autre).
PAN
Le PAN est le réseau émis par le commlink d’un personnage. Il a un signal de 1 (3m) et permet de faire communiquer tout son équipement compatible (de l’interface d’armes au RFID du pantalon).
Un PAN est généralement en mode passif. Il y a des endroits où la loi oblige le mode actif, et d’autres où la bienséance/discrétion requiert plutôt un mode caché. Tout personnage équipé d’un (ou plusieurs) datajack(s) a aussi la possibilité de revenir à la bonne vieille méthode du câblé en branchant son commlink à un jack et en l’empêchant physiquement d’émettre (pour éviter de se faire hacker « à la volée ») sur le réseau (ce qui n’empêche pas l’envoi/réception d’ondes radio pour communiquer).
Le Personal Area Network est le réseau individuel constitué par un commlink et tous les équipements/nœuds personnels qui y sont connectés. Un PAN peut ponctuellement contribuer à l’extension d’un LAN (et donc, du WAN), mais il n’est pas fixe (le porteur du commlink peut se déplacer ou couper/cacher son commlink).
Les nœuds reliés au commlink ne sont, généralement, pas directement accessibles par la Matrice : leur point d’accès est le commlink, et il faut s’introduire dans ce dernier pour les voir. Ceci dit, s’ils sont reliés au commlink en wi-fi, ils émettent quand même à une distance minimale de 3m (signal 0) et peuvent donc directement être attaqués à cette distance, sans passer par le commlink.
Les données privées d’un commlink ne peuvent être accédées que de l’intérieur du commlink. L’accès à ses données publiques dépend de son mode d’émission : ouvert (données publiques visibles, possibilité d’utiliser le réseau émis par la commlink comme relais, sans devoir s’introduire dans le commlink), fermé (nœud du commlink visible dans la Matrice, mais toutes les données, ainsi que le relais réseau, ne sont accessibles qu’aux utilisateurs autorisés), caché (comme « fermé », mais le nœud n’est pas visible dans la Matrice … il faut réussir une action de « Scan » pour le repérer) ou éteint (rien n’est accessible, plus de signal ni de services).
Point-à-point
Il est possible de se connecter directement à un équipement branché en wi-fi si on se trouve à portée de signal.
RFID
Puces ou étiquettes qui émettent régulièrement à un signal de 1. On en trouve sur la majorité des objets du commerce (CooSov comprise). Ils peuvent être détectés avec un scanner radio et effacés avec un démarqueur (ou neutralisés avec un test d’électronique pour les RFID de sécurité). Un simple marqueur RFID peut être lu par des systèmes spécifiques (scanner radio d’un magasin, par exemple) qui émettront alors (en broadcast) des données (publicitaires, par exemple). Les marqueurs RFID de filature émettent, eux, régulièrement des signaux lorsqu’ils sont à portée de la Matrice. L’information est alors envoyée vers un ou plusieurs commcodes ou nœuds. Les marqueurs de sécurité sont utilisés dans des environnements sécurisés et servent d’identité (ainsi que de pistage/localisation des porteurs).
CommCode
Un commcode est une adresse matricielle qui sert, la plupart du temps, de boîte à messages (vocaux, textes, fichiers, vidéos, …). Elle est fournie par un provider lié à un SIN du personnage (EVO pour ses employés, par exemple) ou neutre (de services gratuits à des boîtes sécurisées et anonymes de Shadowland).
Retrouver le fournisseur d’un commcode à partir de celui-ci s’effectue avec une action d’enquête (programme analyse) classique. Entrer sur le nexus du fournisseur pour sniffer/décrypter le trafic ou accéder au contenu est une passe matricielle en soi. Un commlink est fourni avec un commcode de base dont le niveau de sécurité du fournisseur dépend généralement des attributs du matériel et du système d’exploitation. Tout utilisateur peut disposer de plusieurs commcodes (ce qui est généralement le cas des shadowrunners). Son niveau de sécurité et de cryptage est, généralement, égal au nombre de réussites d’un test de hacking (programme cryptage). Il est possible de générer des commcodes pour d’autres personnes.