Ombres Russes en 2072
- Les pages de cette série décrivent la campagne de jeu dans la Russie Néo-Soviétique de 2072.
- Les ombres russes, à l’instar des corporations, ne peuvent ignorer l’état, ni ses services de renseignement. Le Département S de l’UGB redouble d’efforts pour infiltrer le milieu, dans le but de le contrôler au maximum.
- Le concept de « shadowrun » (en russe : тенибег, prononcer « tiénibiaig », au pluriel тенибеги – « tiénibiaigui ») a été importé par les corporations en Russie, et a connu son apogée entre 2037 et 2039, lorsque l’ARD était au pouvoir. Sous les gouvernements moins libéraux, comme celui, actuel, du RSN, ce type d’activité est considéré comme tout-à-fait illégal et réprimé en conséquence.
- « Shadowrunner » (тенибегунок – « tiénibiaigounok », au pluriel тенибегунки – « tiénibiaigounki ») est un métier plus dangereux en Russie que dans les pays où l’influence corporatiste est très élevée. Un illégal (sans identité) pris en flagrant délit de criminalité par les autorités sera, au mieux, abattu sur place, au pire, torturé, soumis à un lavage de cerveau, forcé (avec, si nécessaire, des procédés coercitifs extrèmes allant de l’enlèvement de proches à la bombe corticale) à travailler pour un organisme public (souvent l’UGB) ou déporté dans les goulags.
- L’activité de Shadowrunner est, évidemment, illégale. Un citoyen soviétique (et sa famille) risque des sanctions administratives à partir du moindre délit mineur (jusqu’à la perte éventuelle de sa citoyenneté ou son fichage, qui équivaut généralement à une surveillance constante pendant quelques semaines/mois). Une personne sans identité risque la prison (ou une obligation d’infiltrer les Ombres pour l’état afin de l’éviter), la déportation ou l’exécution pure et simple.
- Les « Vory v zalonié » (aka « Maffia russe »), bien mieux recensés, intégrés, contrôlés par le gouvernement, considèrent, en quelque sorte, les shadowruns comme de la concurrence déloyale. Mais, en cas de problèmes ou de conflit, ils ont probablement plus de relations pour se protéger du pouvoir soviétique …
Recensement et sans identités
- Le gouvernement russe s’efforce de garder un recensement le plus correct possible de ses citoyens et des personnes présentes sur son territoire (ou sur celui des corporations implantées grâce à ses agents infiltrés). Il met à disposition de tous les moyens administratifs de s’identifier. Ne pas avoir d’identité officielle relève dès lors du délit grave.
- Posséder une (ou plusieurs) fausse(s) identité(s) est donc pratiquement obligatoire pour tout shadowrunner qui se respecte. Il est à noter que le niveau d’identité d’un citoyen lui donne accès à certaines catégories de marchandises à la Coopérative Soviétique (un membre de l’Armée Intérieure pourra, par exemple, s’y procurer armes à feu et munitions), à des bâtiments gouvernementaux ou cercles de relation. Tant que ces autorisations ne sont pas annulées (comme en cas d’abus ou de malversations, par exemple), le possesseur peut en bénéficier avec l’accord de tous. Ces accréditations sont des « avantages » décrits dans les règles spéciales.
Désertion
- On quitte rarement un organisme public pour se fondre facilement dans l’anonymat. Les règles présentent un « désavantage » qui couvre le cas de ces runners qui ont quitté l’administration sans son accord. Si l’état retrouve le déserteur, celui-ci sera soumis à plus rude épreuve, encore, qu’un runner classique. Le Département S de l’UGB est spécialisé dans ce type de recherche et procédure.
Ivan Ivanovitch/Ivana Ivanova
- « Camarade (Ivan) Ivanovitch/Ivana Ivanova » est le terme approprié pour s’adresser à la personne qui sert d’intermédiaire avec l’employeur, de contact et avec qui on négocie les contrats (le « Monsieur Johnson » russe).
En 2072 : Viktor Kamendine, le Secrétaires Général actuel, et, accessoirement, ancien directeur de l’UGB (avant 2064), a toujours fait de la lutte contre la criminalité organisée une priorité. Cette activité s’est renforcée ces derniers mois, principalement à cause de l’élection prévue du prochain Secrétaire Général, fonction pour laquelle Kamendine se verrait probablement bien rempiler (à moins que son objectif ne soit d’y promouvoir Rassili Romanov, directeur actuel de l’UGB, pour se contenter d’un poste de Premier Ministre). L’action cibla les Vory, puis s’étendit aux ombres russes dans leur ensemble, et le Département S de l’UGB n’eut jamais autant de latitude et de ressources qu’au cours de ces deux dernières années. Les Ombres sont infiltrées, des groupes entiers de runners se sont exilés ou ont disparu. Bref, il y a moins de concurrence pour ceux qui restent ou qui débutent, mais ils risquent d’y faire encore de moins vieux os qu’ailleurs. Rares sont, cependant, les puissants qui peuvent encore se passer des Ombres aujourd’hui. Et la Course au Pouvoir ne peut être que bénéfique pour les affaires. Enfin, surtout pour les runners russes, vu que, comme dans les autres milieux, on a tendance à se méfier des étrangers … |